Transcal 2009 : J'y étais !
Et ben ça y est, je reviens de ma 1ere Transcalédonienne, et quand l'annonce dit que c'est le raid le plus dur de l'île, maintenant j'en suis convaincu !
Nous sommes donc partis tous les 4 Vendredi matin à 8h30 afin de pouvoir faire les 350 km qui nous sépare du départ du 1er jour. Il nous a donc fallu monter jusqu'a Ponérihouen et plus précisément jusqu'à la tribu de Tchamba pour établir le 1er campement. Après le montage du bivouac, il n'y avait plus qu'a attendre le départ le lendemain matin prévu à 6h30.
Après une nuit pas top niveau sommeil, entremêlée de stress avant le départ et des joies du camping avec tous les ronflements autour nous nous sommes donc levés à 5h du matin pour pouvoir réplier une partie de notre campement et nous aussi nous préparer pour le départ.
6h30 tapante, le départ est donné et nous voila partis pour 2km de plat avant d'attaquer la 1ere grimpette. Au programme de la journée 34,5km, 4 grosses côtes à monter entre fôret de nioulis et fôret primaire. La 1ere côte va déjà bien calmer nos ardeurs et faire voir avec un de mes collègues, Médéric, que la partie ne va pas être simple. Pour arriver au terme de la journée, nous devons ralier 5 points de contrôle, et au 3eme Médéric s'est fait poser un strap au genou car il commençait a ressentir quelques douleurs. Nous étions à ce moment là à environ 5h30 de course.
Et c'est là que les choses ont commencé à se gater pour nous, en effet Médéric avait soit sur estimé ses capacités, soit sous estimé l'épreuve qui l'attendait. Entre le PC4 et le PC5 soit entre le 20eme et le 28eme km, 8 km de côtes nous tendaient les bras. C'est là qu'avec l'autre collègue Philippe, nous avons passé les 8km à tirer, pousser et motiver Médéric pour qu'il arrive au sommet. Nous sommes arrivés jusqu'au PC5 mais Médéric est redescendu avec la Croix Rouge, en effet à bout de force il ne pouvait plus bouger. Résultat du 1er jour, un abandon dans l'équipe, et 30 min de retard à l'arrivée du PC5, donc hors délai. Il nous a tout de même fallu fournir un effort de plus de 10h non stop pour en arriver là et le pire c'est que demain ça repart...j'ai mal d'avance !
Entre temps, Thierry en charge de notre assistance, a fait la route la journée afin de réinstaller le campement à Gohapin lieu d'arrivée du 1er jour. Retour sur le bivouac aux alentours de 19h pour moi, une douche, un repas et au lit direct, demain on remet ça.
Bien qu'a 2 désormais pour le second jour, nous pouvons prendre le départ mais nous ne seront plus au classement officiel pour les causes citées plus haut. Mais avec Philippe nous décidons tout de même de partir tous les 2 cette fois pour 26km, normalement plus tranquille que la vieille.
Après m'être fait posé à mon tour un strap à la cuisse gauche pour cause de contracture, nous voilà donc reparti à 6h30. 500m de plat pour s'échauffer et hop tout de suite une ascension d'une heure pour se mettre en jambe et étirer le peloton. Autant les montées sont dures mais on ne souffre pas trop, autant les descentes ont été pour moi un vrai calvaire. Les cuisses sont constamment sollicitées et avec une contracture, c'est un coup de couteau qui vous rentre dans la jambe à chaque foulée mais j'ai tenu bon, et au bout de 9h d'effort nous sommes arrivés épuisés, courbaturés mais heureux d'en avoir fini !
19h de course et 60 km en 2 jours c'est pas une mince affaire mais je suis très heureux d'avoir fait cette expérience qui remet bien les pieds sur terre !
Aujourd'hui c'est lundi pour moi et heureusement, j'ai posé un jour de repos bien mérité !
Tata la compagnie !
Désolé s'il n'y a pas plus de photo de paysage mais je n'avais pas franchement la tête à faire des photos durant la course...